Ooze, Odds and Ends est une exposition collective dont le décor prétend se poser tout près de l’espace de Buropolis, sur les bords abîmés du fleuve de l’Huveaune. Une tempête est passée, elle le fait déborder, jaillir, et envahir l’espace réveillant brusquement les créatures qui l’habitent. Ce n’est qu’une fois que la chorégraphie du Mistral s’est apaisée, lorsque tout est calme et que le ciel bas devenu rose contraste avec les enseignes néon d’un strip club abandonné que cet environnement d’une beauté sale et humide devient le théâtre burlesque d’une mythologie d’êtres hybrides. Ielles dansent, séduisent, coulent, rampent, lèchent, sucent, engloutissent, hypnotisent, giclent et s’abreuvent des larmes de Marie-Madeleine que l’on peut entendre murmurer tout près de l’espace d’exposition, suivant leur chemin éternel depuis la grotte de la Sainte-Baume jusqu’à la Méditerranée.