En 2022, Mathilde Rosier (1973), artiste multimédia, entame sa résidence au Cirva :
« Je n’aimais pas tant jouer aux billes que de les observer, elles constituaient un trésor féerique et je m’étonnais qu’elles n’aient pas beaucoup de valeur. […] C’est une magie le verre. Les enfants le sentent bien, les adultes oublient. L’expérience de la perception du verre est une éducation du regard. Regarder une bille de verre colorée est un exercice de contemplation et d’apprentissage. Il s’agit d’apprendre à voir la lumière et sa transparence, d’apprendre à sentir avec la vision, la sensation ambiguë de dureté et de fragilité combinées. […] Travailler au Cirva c’est entrer dans l’œil de verre, comme dans l’œil du cyclone, le cyclone transmue la terre par une énergie si forte qu’elle nous est intolérable. L’énergie du feu aussi semble à bien des égards maintenant hors de contrôle. Comme si l’humain avait perdu la maitrise du feu. L’art du verrier est un soulagement dans cette grande anxiété. »