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Les Pas Perdus

*Vue de l'atelier - Pillard*, 2019. ©LesPasPerdus

Le groupe artistique Les Pas Perdus, constitué d’artistes français•es et sud-africain•e•s, s’inscrit dans un mouvement d’art contemporain collaboratif. Depuis 1994, en France et sur le continent africain, ce collectif réalise des œuvres avec des occasionnel•le•s de l’art. Les occasionnel•le•s de l’art sont des personnes qui viennent à l’art pour l’occasion et font œuvre commune avec Les Pas Perdus pendant un temps. Ils•elles sont considéré•e•s à ce titre comme co-auteur•e•s. Ce sont des hommes et des femmes qui ont un rapport inventif et sensible avec leur quotidien, praticien•ne•s ordinaires rencontré•e•s au gré des déplacements et des immersions du groupe.

Natif d’Afrique du Sud et originaire de l’Ile Maurice, Guy-André Lagesse est l’initiateur de ce collectif. Après avoir grandi à Durban, à 17 ans il quitte le pays de l’apartheid et vient s’installer en France pour étudier aux Beaux-Arts. Ce trajet de vie fait de rencontres multiples l’a conduit à œuvrer aux connexions entre les genres, les registres et les personnes que les situations sociales et économiques ont tendance à séparer.

À plusieurs et actuellement avec Jérôme Rigaut (Strasbourg), Nicolas Barthélemy (Paris) et Doung Anwar Jahangeer (Durban), ils croisent et confrontent la variété des esthétiques par goût des contrastes. L’hétérogénéité, comme principe même de dépassement des frontières, et la conscience de l’altérité entraînent ainsi la réalisation d’un art collaboratif, politique, de belle humeur.

Un élan déraisonnable pousse le groupe à réunir des personnes ainsi que des matières et des objets de prime abord disjoints. Comme l’observe Frédéric Valabrègue, «toutes les matières sont assemblées, brassées, mixées de façon dionysiaques : ensemble, ils mélangent tout à l’excès jusqu’à marier la Foire du Trône à la Documenta ».

Pour Les Pas Perdus, dans la création, il n’y a pas d’a priori quant aux résultats : chaque rencontre avec les occasionnel•le•s de l’art modèle ce qui advient. Le soin et l’écoute apportés à chacun•e et à chaque situation contribue au sens de l’oeuvre. La démarche reliée au quotidien s’appuie sur la dynamique des circonstances, sur l’improvisation et les relations, afin de mettre en avant l’ordinaire comme potentiel poétique inépuisable. Le collectif prend sens dans la reconnaissance du spécifique, le commun devient sensible dans la complicité avec chaque individu.

Une des définitions du mot oeuvre est de «mettre en jeu »… Les formes suivent.