Marseille connaît un rayonnement culturel sans précédent, mais la ville demeure pourtant un terrain fertile aux stratégies d’autopromotion et à la débrouille. Ces phénomènes semblent pallier une carence en matière d’opportunités et de diffusion. Forcé·es à se plier à une série de compromis pour donner à voir leur travail, étoffer leur portfolio et répondre à des appels à candidature, les jeunes artistes inventent des systèmes autonomes d’exposition, en marge des lieux dédiés à l’art.
Objectifs ? Court-circuiter l’invisibilisation, créer des espaces éphémères de socialisation et éviter de subir l’écrémage qui guette à la sortie de l’école. Ces pratiques impactent autant les manières de se rassembler, de produire, de diffuser que d’archiver.
Partant d’un panorama subjectif, ces recherches n’ont pas vocation à romantiser le travail gratuit. Axée sur Marseille, l’étude tente d’esquisser les modalités et limites d’une scène émergente qui aspire à se définir par elle-même.