Durant le confinement du printemps 2020, instauré pour nous protéger d’un Coronavirus, je me suis rendu sur le mur de la peste.[…] Édifié il y 300 ans par les habitants du Comtat Venaissin […], il était censé protéger les comtadins de la grande peste remontant de Marseille en traversant la Provence. Mais Yersinia pestis (le bacille de la peste) le traversa dès sa mise en fonction, alors que l’épidémie s’éteignait en Provence. De protection le mur devint enfermement. La population, par suite du coût dispendieux de l’édifice et de l’empêchement du commerce souffrit de l’épidémie autant que de famine. On l’appela «muraille de la malédiction» après l’épidémie». […]
Les vestiges muets de ce mur serpentent sur 25 kilomètres à la crête des Monts de Vaucluse. Ils nous montrent le délitement dû au temps ainsi que la mémoire qui nous unis à nos ancêtres, gagnés par la terreur ou les superstitions et soumis à l’incurie et la cupidité des autorités.