Opium
Écrire depuis un flux de conscience est finalement dur à lire. C’est le moment où l’on se découvre vraiment, sans filtre. Pas de faux-semblant. Agir sans se remettre en question, les tics automatiques font partie du processus. Réaliser à quel point tu peux être à la fois cruel.le, idiot.e mais pure et infantile. C’est le moment où tu pénètres le tunnel du full-frontal.
Une vraie confrontation.
Ton reflet dans le miroir devient si proche. Tes yeux rencontrent tes yeux. Ton nez touche ton nez. Tes lèvres sur tes lèvres. C’est dégueulasse. Si près que tu peux sentir ta propre haleine. Révulsé•e par ta propre odeur qui persiste.
Devrait-elle un jour partir ?
(…)
Sept secondes, le glas va sonner. Retrouve-moi sur les marches de l’église.
Seven minutes in heaven, séquestre-moi dans ton placard, tout en sachant que je suis la clef.
C’était un plaisir de te connaître.
Dieu sait pourquoi les étoiles se sont alignées.
Won Jin Choi