La créativité dont jouit la nature la rend capable de dépasser sa propre rationalité biologique, et celle de l’homme, pour formuler de pures expressions de liberté artistique. L’inclination du vivant à s’organiser selon des structures récurrentes, des agencements parfois flatteurs, en usant de la répétition de motifs simples et complexes, invite à l’expérience esthétique. De cette façon, la nature peut être art, comme l’art peut porter un discours sur le rapport sensuel de l’homme à la nature. Dans le sillon d’Ernst Haeckel (1834–1919), qui mît en valeur l’aptitude d’organismes biologiques à tendre vers le sublime, Léa Pereyre, Claire Pondard et le Cirva ont composé le projet Glass Forms in Nature.