[ ERRATUM Vernissage jeudi 2 février et non mercredi 1 février] (…) La poix a le temps pour se laisser glisser. Elle parait solide en étant liquide ; rigidification du temps, comme un état d’entre deux de la matière proche de cet état pa- roxystique de la dépression psychiatrique où la personne dîtes mélancolique semble ne plus bouger, prostrée dans une altérité apollinienne. Tout comme la poix, le mélancolique bouge cependant, son sang circule, sa respiration passe, quelques mouvements reflexes font hoqueter ses membres. La poix comme bile noire, comme l’humeur solide de la rate, comme matériau de la mélancolie. Tout emporté dans un ailleurs interne qui n’en finit plus de couler.