Au cœur du Palais des Arts abritant le Conservatoire Pierre Barbizet, un ensemble de pianos Boisselot du XIXe siècle est mis en résonance par un dispositif électroacoustique. Disparue au début du siècle dernier, la manufacture de pianos marseillaise a notamment contribué à l’évolution de l’instrument par la mise au point, dès 1843, du « piano à sons soutenus à volonté » grâce à l’invention de la pédale sostenuto. Ici, un programme informatique dédié contrôle en direct des jeux de feedbacks entre microphones et haut-parleurs. Les capots des claviers demeurent fermés tandis que les couvercles des pianos sont levés et les pédales forte tenues enfoncées pour libérer les cordes des étouffoirs et les laisser vibrer par sympathie.L’installation génère des bourdons en tension harmonique avec l’espace et les fluctuations accompagnent les événements sonores du lieu qui sont prolongés, laissés en suspens dans le volume architectural de la salle Magaud, ouverte à l’arpentage du public.