Faire atelier est le tourbillon où des voix inentendues se déploient en tout sens. Il était temps d’en faire, pour le Printemps de l’Art Contemporain, le cœur qui bat d’une exposition collective de productions réalisées lors d’ateliers d’artistes avec les publics et les associations.
Faire atelier c’est sortir de (chez) soi. Voici la porte, voici le grand air, voici l’arc en ciel de l’imagination.
Faire atelier c’est respecter la minorité qui est en chacun de nous, « cette délicieuse manière [que l’on a tous] de clocher dans la vie (1)».
Faire atelier, c’est brouiller les frontières sociales inséparables des pratiques et des savoirs.
C’est prendre les pratiques artistiques à bras-le-corps, à bras-les-entrailles, à bras-la-honte, pour célébrer l’énergie du vivant, pour « dessiner la cartographie des solidarités nouvelles au-delà des races, au-delà des classes sociales (2)», au-delà de la peur qui est « le camp de la catastrophe (1)».
(1)Sony Labou Tansi
(2)Greta Rodriguez-Antonietti