« La Nuit juste avant le feu » est un monologue d’une seule et unique phrase qui court sur 50 pages. Un certain théâtre caribéen, peut-être, sans autre lieu qu’un flow déparlant sous la pluie froide d’une capitale. Paris est noire, il paraît. Mais, en vérité, on ne parle pas de la même couleur, c’est clair. Pas de ce noir bleu qui remplit la nuit et scintille à la lumière du feu.
L’histoire débute de la même manière que « La Nuit juste avant les forêts », la pièce de Bernard-Marie Koltès, parue en 1977. Mais elle devient vite autre chose évidemment ; une grève noire, une hallucination révolutionnaire, un horizon d’alliances. « La Nuit juste avant le feu » est une archive parlée, le programme de la politique fugitive d’un syndicat marron, une Internationale noire, une école, une émeute, un carnaval. C’est selon. C’est comme vous voulez. C’est aussi une déclaration d’amour aux peuples « afro-délirants. »
à l’occasion de la sortie du livre aux éditions Atlantiques déchaînés