L’inquiétude quant à notre avenir de séropositif-ves est à nouveau à vif, à cran. Comme si nous n’avions rien appris de la période traumatique de l’épidémie du VIH-Sida, comme s’il n’y avait pas de traitements efficaces, des états laissent BigPharma nous voler nos vies, et la sérophobie, avec le fascisme, éclatent… Artistes, personnes vivant avec le VIH, activistes, chercheureuses, associations, sont réuni-es ici dans un ensemble de gestes, de paroles, d’images, d’analyses, tout un diagramme comme une matière vivante pour imaginer un autre futur. Il s’agit ici de rompre l’ignorance qui produit une sérophobie sourde mais omniprésente. L’esthétique sera ici un champ de bataille, un espace de contestation ; la proposition relève d’un guide tactique, d’un manuel d’usage pour survivre dans ce monde tout aussi beau que terrifiant. Avec nos colères, nos rêves et nos utopies concrètes, il s’agit de renverser le temps de la maladie et de la mort, de BigPharma et du capitalisme.