L’Hospice : L’étrange, le poétique et le possible regarde et écoute le paysage linguistique multicouche de Marseille. A l’instar du langage, la Vieille Charité a longtemps été le lieu d’un enfermement multiforme, abritant tour à tour un hospice, un asile, un hôpital, un cloître et, aujourd’hui, différents musées. Symbole architectural de l’ « immunologie sociale » de Marseille ; lieu destiné à isoler celles et ceux qui menaçaient de « contaminer » l’ordre social (sans-abris, mendiants, prostitué·es, pauvres, fous…). L’hospice fait le lien entre les contours fantomatiques de cette « contamination » historique et les incursions poétiques dans l’institution du langage ; esquisse un espace qui s’écoute autant qu’il se lit, reflétant l’émergence de voix hybrides et de subjectivités qui s’entremêlent étroitement pour défier un corps politique purifié.