Il flotte à la vision de l’œuvre de Lucien Petit comme une impression de déjà-vu.
Quoique formellement très diversifié, le corpus n’en dégage pas moins, lors d’un rapide examen, comme une homogénéité d’ensemble, des ressemblances qui paraissent réunir les divers travaux en une sorte de fratrie.
Contredite est pourtant, lors d’un examen attentif, la sensation d’une possible répétition. En particulier car, sans même aborder les jeux d’échelles et la variation des dimensions, il est notable que les interventions à la surface sont loin d’être identiques. La famille n’est pas aussi unie qu’on pourrait le croire mais bel et bien peuplée de faux jumeaux.
L’aspect sériel du travail s’inscrit dans une double logique d’épuisement - relatif - des formes afin d’en retirer le plus de nuances possibles et de les maintenir en perpétuelle évolution, d’entretenir de subtiles mutations. De tous côtés, la fausse répétition crée un rythme, une animation, de légères dissonances.