«Il y avait à cette époque récente d’un Québec francophone pas bien riche et très marqué par la religion catholique et la ruralité, deux espaces sociaux essentiels : la place de l’église et le « stand à patates » où se côtoyaient toutes les classes sociales, et toutes les générations (…)
Autant dire que lorsque j’ai montré mes premières photos a jailli à ma plus grande surprise, et mon plus grand plaisir, une cascade éblouissante de souvenirs, de rires d’enfance, d’anecdotes du quotidien miraculeusement transportés jusqu’à l’âge adulte, [faisant] surgir non seulement des bribes de vie, mais en filigrane, les tensions permanentes qui tissent dans une même trame, la richesse et le dérisoire, la « tendre misère » de la condition humaine.»
«La Reine de la patate ou les cantines du détour» de Françoies Chadaillac