Depuis son voisinage avec Vidéochroniques, tandis qu’elle était résidente des ateliers d’artistes de la Ville de Marseille, les échanges entrepris avec Victoire Barbot n’ont cessé de se prolonger. Forte d’un corpus en constant déploiement, l’artiste prend cette fois ses quartiers dans l’espace même de l’association, pour une première exposition personnelle d’envergure.
Derrière ce titre mystérieux se cache une œuvre discrète, d’abord ancrée dans une histoire familiale. Loin de ne constituer qu’une anecdote, cette attache située renvoie plus largement à notre histoire industrielle – celle d’une petite industrie déclinante –, à ses équipements et ses méthodes, ses territoires et ses acteurs, et à leur délaissement. Le vocabulaire plastique et les processus auxquels Victoire Barbot recourt témoignent explicitement de cet ancrage : il y est question d’inventaire, de classement, de stockage, de transport, de notice, de conditionnement, etc.