TOUT EST CHAOS
Yoan Sorin recourt dans son travail artistique aussi bien au dessin, à la peinture, à la vidéo qu’à la performance pour explorer les limites des processus créatifs. Il entretient dans ses œuvres le trouble entre réussite et échec tout autant qu’il abolit les hiérarchies entre les codes de la culture (populaire) et de l’art. Et si la performance, parce qu’elle permet d’éprouver physiquement la nature des objets créés, est au cœur de sa pratique, celle-ci passe par une mise en jeu d’erreurs, d’effacements, de répétitions.
Au 3 bis f, l’artiste prend le parti de mettre sa création en jachère, d’expérimenter de nouvelles formes, que ce soit seul dans l’espace de l’atelier, collectivement via des invitations et dans les sessions qu’il proposera. L’atelier se transformera au fil des mois en laboratoire où il sera moins question de chercher une quelconque maîtrise que de s’engager pleinement dans le simple fait de « faire » ou de « créer ».