Photographe et plasticien, Laurent Millet compose depuis le milieu des années 1990 les chapitres d’une encyclopédie imaginaire, peuplée d’objets qu’il construit puis photographie dans des décors naturels ou dans son atelier. Chercheur méthodique, il organise son œuvre par séries qui toutes se présentent comme un mystère au regardeur, et qui offrent l’occasion de questionner le statut de l’image.
Les travaux présentés ici sont issus de plusieurs ensembles récents articulés autour de « À peu près Euclide », une exploration graphique et chromatique du langage d’Oliver Byrne, auteur d’un traité célébrant le mariage de l’art et de la science en 1850. De la réalisation de maquettes aux tirages photographiques à la gomme bichromatée, Laurent Millet y convoque les vocabulaires des avant-gardes du XXe ou du mouvement Memphis, celui du laboratoire scientifique et des outils d’observation, mais aussi, joyeusement, celui de l’enfance.