Touche-moi, c’est au commencement un verbe, un souffle et une caresse. Non pas un impératif théologique mais une parole sans sujet déterminé, sans je discursif mais avec un moi transitif dans lequel se fondront celles et ceux qui voudront en faire l’énoncé ou la lecture afin d’en ressentir la profondeur tellurique et en prendre en charge le principe cosmogonique au coeur duquel se situe la question de la relation. Touche-moi suggère en effet la continuité d’un soi dans autant d’individus, esprits, animaux, substances minérales ou organiques et leurs multiples formes de vie en gestation dans l’océan primordial que l’artiste installe dans le Panorama de la Friche la Belle de Mai.