«Le mot expérimental veut dire rébellion, rébellion contre moi-même. Je sais faire des bonnes photographies, je viens du reportage, je ne viens pas du milieu artistique. Avec un objectif 50 mm, j’arrive à une grande sobriété d’image classique, ce que j’appelle classique-moderne et ensuite, il y a le reste. Ce que j’appelle le reste, c’est quand il y a des moments de délires, des défauts de tirages, des photos que tu as prises sans t’en rendre compte. Tout ça, c’est la nécessaire et saine rébellion contre ce qui est trop bien. C’est souvent dit comme une boutade « les mauvaises photos sont les bonnes » ! Il y a un peu de ça, mais ce n’est pas que ça. Il y a aussi l’idée de jouer, de casser, de triturer, de se mettre à faire autre chose. Ce n’est pas mon langage habituel, sobre au 50 mm comme quand j’ai photographié Marseille, la Sainte Victoire. Cette série, c’est des choses qui vont un peu au-delà de moi-même».
Plossu