La pratique d’Elisabeth Verrat et Alban Magd s’est toujours tenue proche des villes. Fascinés par les mystères qu’elles renferment, les histoires qu’elles incarnent, les conflits qu’elles reflètent, les fractures qu’elles génèrent. La dérive et la marche ont eu pour intérêt de les plonger dans les rues comme sur la scène d’un théâtre, pour insuffler un imaginaire entre réel et fiction comme Italo Calvino dans les villes invisibles. Une quête pour accéder aux cités dans la ville au travers de l’œuvre des architectes et ingénieurs.
A force de déambulations, Marseille est devenue pour eux un objet trouvé qu’il leur appartenait de comprendre. Chez Carta, Reichen & Robert Associés, ils se sont appuyés sur le travail de l’agence, pour creuser dans le paysage, au travers de l’urbanisme et de l’architecture. Par la photographie, le dessin et la sculpture, l’enjeu de leur travail réside dans l’intention de réparer par l’imaginaire le palimpseste qui s’est opéré à Marseille au fil des siècles.