Le travail de Laurane Fahrni s’ancre dans des matériaux collectés — pierres, métaux rouillés, bois brûlés, éclats de chantiers — porteurs de mémoire : incendie, usure, cassure. Agencés en nouvelles compositions, ces fragments bruts se transforment en indices de paysages recomposés. L’écriture, brodée, gravée ou suspendue, dialogue avec la rugosité de la matière et introduit une dimension intime et poétique.
L’exposition Conversation(s), initiée à Londres et poursuivie à Marseille, explore les interstices urbains et les résistances du vivant. Bois brûlés, fer rouillé et pierres y dressent des architectures précaires traversées de fils et de mots. Chaque œuvre esquisse un dialogue entre disparition et persistance, silence et parole, violence et délicatesse.