La peintre et poétesse américano-libanaise Etel Adnan, décédée en 2021 à l’âge de 96 ans, est née à Beyrouth d’un père syrien musulman et d’une mère chrétienne grecque. Après des études de philosophie de l’art à la Sorbonne, elle part enseigner dans les universités de Berkeley et Harvard en Californie. Etel Adnan est une poétesse à l’œuvre fertile dont les tableaux abstraits irradient de lumière et de soleil comme des dessins d’enfant. Elle décline les différents paysages observés au gré de ses voyages et de ses lieux de vie – New York, Beyrouth, San Francisco et Paris – sur des leporellos, ces “livres-accordéons” qui se déplient pour former une longue frise. Entremêlant parfois formes abstraites et écrit, aquarelle et encre, l’artiste réussit à libérer le texte et l’image de leurs carcans habituels. De grandes tapisseries ont été réalisées en basse lisse avec l’atelier d’Aubusson, Lucas Pinton, d’après des œuvres anciennes, dessinées sur des minuscules cartons.