Premier long métrage de la réalisatrice polonaise Agnieszka Smoczyńska, The Lure (Córki Dancingu) met en scène l’aventure terrestre de deux sirènes, Gold et Silver, dans une relecture du mythe oscillant entre comédie musicale et cinéma d’horreur. Tandis que l’une des deux sœurs se confronte aux vicissitudes du sentiment amoureux et du désir sexuel, l’autre engage un bras de fer avec son besoin de dévoration tandis qu’elles sont introduites sur la scène interlope et mafieuse des discothèques polonaises.
Des thèmes qui lient les travaux de Josefin Arnell et Marilou Bal. L’une vidéaste, l’autre peintresse, elles investissent toutes deux le point de vue de l’adolescence pour démêler les pratiques de la féminité de leurs injonctions normalisantes et misogynes. C’est dans cet espace complexe et dense d’affirmation identitaire et d’expérimentation sensuelle qu’elles situent les personnages de leurs œuvres, et c’est à partir de celui-ci que la conversation de leur duo-show prend forme à SISSI.