Parce que l’époque révèle un besoin de prendre position, cette exposition pensée en collaboration avec l’atelier de sérigraphie Tchikebe, est avant tout un prétexte à entrecroiser des œuvres, imprimées ou non, qui, chacune à leur manière, joue de son rapport au politique.
D’une part parce que la technique de la sérigraphie s’y rattache, en regard d’une partie de son histoire. De l’autre parce qu’une grande partie du fonds produit par Tchikebe, qui se présente comme base du projet, témoignait déjà de cette dimension. Sans que cette approche ne se rapporte à quelque chose de politisé, au sens de militant ou de manifestaire, en se limitant à quelques slogans bien-pensants et parfois moralisateurs, cette exposition s’oriente plutôt vers une sorte de politiquement incorrect par ses recours aux détournements, à l’ironie et à la provocation.