Qu’il soit organique, architectural ou virtuel, le travail de Julie Lavigne envisage l’habitat de manière poétique, en explorant ses ressources sensorielles. Son analogie entre la matrice et le corps inscrit sa pratique dans des enjeux d’interactions et de transmissions intimes mais aussi universels. Tant par ses nombreux composants matériologiques que par les sujets qu’elle traite, cette jeune artiste donne une vision novatrice de l’interface. En s’emparant des moyens de communications physiologiques, comme les odeurs, les ondes - ou technologiques, allant de la télévision cathodique jusqu’aux possibilités de la création 3D - ses installations font transiter le public dans différents espaces narratifs et métaphysiques.
Louise Noel