Dans sa version initiale, «Locus solus» proposait un récit ancré autour des genres de l’anticipation et d’éléments de science-fiction en faisant cohabiter des temporalités différentes au sein d’une certaine «spirale expographique».
Dans sa seconde occurrence, sous l’intitulé «Locus solus, mutatis mutandis», ce récit est rejoué à la fois par une réorganisation de la mise en espace, par le retrait d’œuvres et l’ajout d’autres tout en conservant les huit protagonistes initiaux. Cette réédition amène à porter un regard différent sur l’héritage du duo Ballard-Smithson qui sédimente l’exposition. Elle se joue ainsi de familiarités et d’étrangetés, produit des récits parallèles et invite à d’autres confrontations.
L’expérimentation menée dans cette reconfiguration est une tentative inédite pour Vidéochroniques qui vise à inciter le spectateur à réinterroger les œuvres dans leur singularité, entre elles, mais également dans leur rapport à l’espace dans lequel elles se déploient de nouveau.