«Faire sans. Débrouille et stratégies d’autopromotion : le cas de la scène émergente marseillaise» conférence de Alexia Abed critique d’art et commissaire indépendante.
«(…) La ville demeure pourtant un terrain fertile aux stratégies d’autopromotion et à la débrouille : DIY et projets para-institutionnelles sonnent comme une initiation post-scolaire pour les jeunes artistes. Ces phénomènes, s’ils ne sont pas nouveaux, semblent dans ce contexte pallier une carence en matière d’opportunités et de diffusion spécifiques à Marseille. Forcé·es à se plier à toute une série de compromis pour donner à voir leur travail, étoffer leur portfolio et répondre à des appels à candidature, les jeunes artistes inventent des systèmes autonomes d’exposition et de production, en marge des lieux officiels dédiés à l’art. Objectifs ? Court-circuiter l’invisibilisation et la concurrence, créer des espaces éphémères de socialisation et éviter de subir l’écrémage qui guette à la sortie de l’école. (…)