Aire de repos pourrait être un espace réservé, de lâcher prise. S’éloigner du feu et du bruit. Mais, la chaleur et la résonance sont telles que la coupure, la mise à distance et le repos deviennent encore plus improbables. Et l’autoroute, une perspective d’impasse.
L’aire de repos est aux autoroutes ce que l’accélération est à l’atmosphère brûlante, à l’omniprésence d’un feu qui consume l’espoir. Au cours de cette accélération, le raccourcissement des temps sonne l’urgence pour tenter de répondre à la demande d’Humanité.
La main invisible, dogme du laisser-faire, s’érige en pari irraisonné du risque et de la durée intériorisés, véritable négatif des besoins de l’altérité, de la société et sa biosphère.
Dans l’installation Aire de repos, l’espoir est suspendu au centre de la pièce, trace de l’impossible et de l’ inexploré de l’esthétique et de la culture.