Trois femmes artistes évoquent leur proximité avec l’idée de la métamorphose, petites ou grandes révolutions. Dans un détournement à bras le corps, Tiphaine Bonnaud affronte ces grandes affiches publicitaires qui infligent à l’espace public leurs formes de soumissions quotidiennes aux représentations patriarcales. Le réseau des métamorphoses est un filet où se prend, comme des poissons d’or, la poésie du monde. Claire Kail cite ici Pierre Brunel et introduit l’IA dans l’utopie d’un nouveau monde organique d’une extraordinaire sophistication. Du jamais vu !, comme le cinéma à ses débuts. Au plus près de celles qui nous ont accompagnées tout l’été jusqu’à l’agacement par le frottement de leurs élytres, Alexandra Pitz, photographie et dessine les cigales. Richesses et beautés de leurs transformations subtiles, de celles qui, à l’issue de sept années passées sous terre, livrent leur chant de la métamorphose, éclatant éphéméride de leur libération.