Tel l’oracle de Delphes, cette scène ne montre ni ne cache mais fait signe (°), l’exposition d’Alexandra Pitz (All.), plasticienne, scénographe et costumière, présente une scène sans sujet, ni mouvements apparents, où les matériaux transformés ou assemblés, exercent leur emprise sur l’espace dans une organisation extrêmement minutieuse. La scène devient le sujet principal. Un personnage entre deux mondes -ou plus, exprimant la tension d’un mouvement fixe où plane le romantisme d’un Novalis sur des lieux et les objets composites de l’artiste. Son travail ne flatte pas l’illusion, mais résonnerait plutôt de la gravité et de la beauté du lieu de vie de l’artiste. Gerhard Willert, homme de théâtre, accompagne Alexandra Pitz entre la Montagne Sainte-Victoire et les Monts Auréliens. Il se fraye un itinéraire par ses notes réflexives, porté par une insatallation sonore réalisée avec le musicien de jazz Fabien Ottones.
(°)Héraclite à propos de l’Oracle de Delphes