«Au lieu d’engorger, de saturer le visible, Daniel Roth l’évide, le dépouille, le simplifie pour repartir de la rigueur et de l’épure du Rien, cherchant à retrouver son élan, sa reprise, sa résonance, son caractère naissant, natif toujours en quête de soi, s’attachant à donner une qualité picturale au « je ne sais quoi et presque rien ». Paradoxalement, l’on pourrait dire que c’est par son absence et son retrait que l’artiste est présent dans son œuvre. Car les œuvres de Daniel Roth, l’intraitable, celui qui ne dédaigne pas de déplaire, sont ainsi bien reconnaissables. Ces ponctuations discrètes, sont faites de peu de choses, mais, ce presque rien , nulla velata, est pourtant comme le vide quantique, béant, vibrant et plein d’énergie.»
François Warin