« Ne pas se laisser dévorer par sa colère, cette colère de l’injustice de genre, raciale, sociale, de toutes ces violences, faites à nos corps, à nos environnements, en faire quelque chose, s’en retourner à l’importance de la transformation, et accueillir. Je trace des lignes à la machine à coudre sur, à travers, avec, toutes sortes d’écritures de territoires. Des cartes, des frontières, des déplacements, des paysages, réels et imaginaires, et en creux, le corps. […] Je fabrique des contre-géographies personnelles, charnelles, militantes. Il y a une urgence de la fabrique (de faire) qui répond à l’urgence sociale, écologique, humanitaire que nous vivons et qui habite nos corps. La mer Méditerranée est devenue une frontière épaisse où l’on reste… Des milliers de personnes tentent malgré tout de trouver refuge et cherchent une protection en Europe, 48% sont des femmes. »
— Cathryn Boch