Théophylle Dcx et Laju Bourgain font duo pour la première fois et proposent d’explorer le phénomène chorégraphique de la Macarena, popularisée en 1996. Celle qui essaye de devenir universelle et de dépasser les frontières sociales et culturelles, devient ici un rituel collectif. Leur performance détourne, transforme et épuise les pas originaux pour questionner la mémoire corporelle et les émotions attachées à ces gestes standardisés. En répétant ces synchronisations, iels révèlent des liens qui traversent leurs corps. Cette expérimentation chorégraphique et politique fait de la Macarena un matériau de réflexion sur le langage, les affects et les narrations qui nous lient. Théophylle Dcx et Laju Bourgain tissent ensemble une esthétique de survivance joyeuse : entre rage politique et célébration, iels inventent des rituels où l’effondrement du monde permet au moins de réinventer les liens d’amitié. Leurs performances sont refuge et arme, sanctuaire et barricade.