«Exposer trois murs : Berlin en 1982, Chypre 2007, Calais en 2016, c’est d’abord dire la continuité de cette politique de l’emmurement.
Présenter en Grèce, de 2017 à 2020, puis à Briançon en 2021, les portraits d’entretien avec les personnes en situation de migration ou avec les solidaires, c’est contrer cette politique de l’emmurement par une politique l’entretien.
Présenter la vidéo du port de Douvres, c’est mettre en évidence les nécessités vitales d’une liberté de circulation que les droits fondamentaux attribuent à tous.
C’est dans cet objectif de CONTRER LES MURS que nous menons depuis vingt ans un travail associant photographie documentaire critique et philosophie de terrain, dans des lieux que les processus de globalisation soumettent corrélativement à la violence économique et à la violence des politiques migratoires.
À Zoème, le mur d’exposition, si présent, devient un véritable espace d’ouverture. On ne s’y bat pas dos au mur, mais on le traverse par l’image».