Zoème expose trois pièces : Paradiso uno, premier volet d’un travail en cours sur l’Italie, présente une série de vues réalisées suivant un rigoureux protocole de mise au sol de l’appareil qui, par la singularité des cadrages obtenus, déjoue l’ordre de la représentation spatiale en redistribuant et égalisant les poids des motifs sur l’image; le dernier tableau…, œuvre picturale réalisée entre 1990 et 1997 dont le titre renvoie à la conférence prononcée par Nicolaï Taraboukine en août 1921 et dans laquelle les matériaux, par un travail d’accumulation stratigraphique puis de ponçage, se compactent en surface pensive où l’histoire de la genèse du tableau est en même temps préservée et abolie; et Kaputt, série photographique composée de onze portraits de momies (des portraits de portraits donc) réalisés dans les catacombes à Palerme, où il mobilise l’esthétique du macabre pour proposer une méditation sur notre rapport à la mort en tant que punctum absolu et muet.