Actuellement en résidence à l’École supérieure d’art d’Aix-en-Provence Félix Ciccolini, Mohamed Mahdy présentera une version de «Ici, les porte ne me connaissent pas», un projet à long terme sur El Max, un quartier situé juste à l’ouest du centre d’Alexandrie où il vit. Une communauté de pêcheurs s’est développée le long du canal Mahmoodiyah, construit en 1820 sur ordre du vice-roi Mohamed Ali pour amener l’eau du Nil à Alexandrie. En 2016, les habitants d’El Max ont appris à leur réveil que leur quartier était voué à la démolition.
«Avec les habitants, nous avons commencé à consulter leurs archives familiales et à écrire des lettres car il s’agit d’une communauté située sur la mer et dans le passé, les gens sur le rivage trouvaient des bouteilles contenant des lettres d’amour ou les derniers mots de quelqu’un. Nous avons construit une mémoire collective qui explore la notion de foyer et le sens de la mémoire elle-même»,