Enrique Pezo Gómez (Iquitos, Pérou. 1994) travaille et vit entre Iquitos, Madrid et Marseille.
Devenir shiringa transforme la mémoire en une pensée active, générant des récits visuels qui remettent en question les schémas extractivistes et les logiques de pouvoir façonnant les histoires officielles. La shiringa, ou caoutchouc, apparaît comme une matière historique, économique et corporelle, une seconde peau révélant la crise du récit occidental du «progrès». À travers des vidéos-performances, les narrations de la fièvre du caoutchouc en Amazonie sont réinterprétées, en utilisant l’acte de se couvrir de caoutchouc ou de créer des images à partir de pneus comme axes symboliques. Ces actions produisent des images non conventionnelles, faisant du pneu un médiateur dévoilant les contradictions du pouvoir colonial et les récits qui continuent d’influencer nos subjectivités.