Dans la salle des fêtes on rencontre une société mycologique venue pour observer, comprendre et identifier avec passion. Sous le châtaignier, il est de coutume de na pas divulguer les «adresses à champignons» car certain·e.s arrondissent leur fin de mois grâce à ces cueillettes. Plus loin, en Oregon, au Canada ou en Roumanie, des micro-sociétés se développent en marge et font de la cueillette sauvage leur bâton d’émancipation.
Ici, on voit se dessiner une analogie entre le.la champignonneur·euse et l’artiste. Tous·tes deux sont dans une recherche appliquée et engagée de la cueillette idéale qu’iels tenteront ensuite d’échanger contre une juste somme.
Mushroom Buyer c’est donc le bilan d’une cueillette, l’exposition des trouvailles de plusieurs pérégrinations pour finir par un geste simple : la vente de champignons rares.
Texte : Nadiejda Hachami
Visuel : extrait de l’ouvrage Le champignon de la fin du monde, Anna Lowenhaupt Tsing, édition La découverte, 2017, p.98