Veille ardente est une présence allumée dans la nuit, une lumière fragile mais obstinée, une manière de faire front en regardant.
Dans les recoins d’un supermarché, au fond d’une mine effondrée, dans les rues disputées ou les zones périphériques des mémoires, les artistes nous parlent d’un monde qui cherche encore à se dire.
Iels l’incarnent à travers des chants opératiques sans orchestre, des corps dansants, des cyclopes numériques, des rituels de transe ou des mots d’amour enregistrés comme autant de modes de résistance. Surgissent les fantômes de la colonisation, les disparu·es de la biodiversité et les puissances du désir.
Les 15 artistes en provenance du Maroc, de Finlande, de Colombie, de Turquie, de Belgique, du Liban, du Canada, d’Ukraine et de France, explorent ce moment suspendu entre lucidité brûlante et espoir en veille.
Veiller, ici, c’est désobéir. Regarder autrement. Réparer ce qui peut l’être — et porter l’attention vers ce qui, peut-être, ne le pourra plus.