Zoé Philibert «Copaines des bois», lecture performée sur la Place de la Providence, Belsunce, à 16h.
Lors de leur première séance d’école du dehors, une classe de CM1-CM2 de banlieue parisienne s’évade à travers un tunnel pour se retrouver dans une forêt sans adultes, sans biens de consommation. Sans rien, selon elle·ux qui trouvent que la terre c’est dégueulasse. Copaines des bois est une sorte de contre-sa-majesté-des-mouches dans laquelle un groupe d’enfants qui a justement peur des mouches fabrique petit à petit une société anarcho-autonome. N’arrivant pas à faire du feu et appelant toutes les baies rouges : poison, i·els fabriquent un village peuplé de petits fantômes capitalistes tels des logos Nike gravés dans des TN en bois. İels inventent des choses qui existent déjà, transforment des pratiques, s’organisent sans chef·fe, improvisent un folklore local, une utopie bâtarde, le cul entre deux chaises.